09/12/2008viens , viens c'est une prière , viens , viens , tu verras la mer , viens viens est plus belle qu'avant P... C'est si dur sans toi Cali , connais tu cette petite ville juste en bas à droite , ça commence par un N, ça finit par un E . Non c'est pas Nantes , non c'est pas Liiiiiiiille , il y a le ciel , le soleil et la mer et Bordel on n'attend plus que toi , notre astre , pour briller de mille feux et nous pour crier Ah ah ah ah ah ah comme 1000 coeurs debout
bisou Cali L.N
L.N
03/12/2008Lyon, le 22 Novembre 2008
Comite de soutien Famille JAKUPI
c/o API
69002 LYON
Collectif-jakupi@ifrance.com
Pétition : http://www.educationsansfrontieres.org/?article12624
Demande de soutien pour la régularisation de la famille JAKUPI
Bonjour Bruno,
Nous sommes des parents, des enseignants, des proches de Sami et Amarildo JAKUPI et de leurs parents, réunis en comité de soutien en faveur de la régularisation de cette famille domiciliée dans le 2ème arrondissement de Lyon. A ce jour, et après 7 années de présence en France, la famille JAKUPI reste frappée d'un ordre de quitter le territoire français. Cette situation, aujourd'hui intolérable et des plus inquiétantes, nous conduit à solliciter ton attention et ton soutien.
Qui sont Mimoza , Afrim, Sami, Amarildo ?
Et quelle est leur « histoire » ?
Monsieur Afrim JAKUPI, 36 ans, issu de la minorité albanophone, est né en Serbie à Aliđerce. Madame Mimoza JAKUPI, 35 ans, également albanophone, est née à Shoshaj au Kosovo. Ils ont deux enfants, Amarildo, 9 ans, arrivé en France à l’âge de un an, et Sami, 6 ans, né en France.
En 2000, Afrim, le père, est arrêté et torturé par l’armée Serbe en raison de son soutien à la minorité albanophone. Son père et l’un de ses frères sont tués en décembre 2000. Afrim, gravement blessé, est alors transféré dans un hôpital d’où il s’évade. Il reste caché six mois durant, privé de sa femme et de son fils tout juste né. La famille à nouveau réunie, rejoint la Macédoine où la police lui confisque tous les papiers d’identité et l’oblige à partir. Victimes de violences physiques et morales, Afrim et Mimoza n’ont d’autre choix que de fuir avec le petit Amarildo (alors âgé d’un an) ; ils arrivent en France en mars 2001 et demandent immédiatement l’asile conventionnel. En 2004, la maison familiale en Serbie est incendiée durant le sommeil de la mère d’Afrim et de son frère qui est alors gravement brûlé au bras. A ce jour, Afrim est sans nouvelles de sa famille.
Au cours des 7 dernières années, afin d’argumenter son refus de régularisation, la préfecture du Rhône a, entre autres, avancé le fait que la région d’où vient la famille était redevenue « sûre »! Cependant, aujourd’hui encore le Ministère des Affaires Etrangères, recommande fortement aux ressortissants Français de ne pas se rendre dans la région sud autour des localités de Preševo et Bujanovac, région dont sont originaires les parents. Si cette prudence doit être observée par les Français, ne devrait-elle pas s’imposer de fait aux ressortissants de ce territoire ?
D’autre part, Mimoza et Afrim sont terrorisés pour leurs enfants et pour eux-mêmes à l’idée d’une expulsion qui pourrait conduire à la séparation des membres de leur famille puisque depuis l’indépendance du Kosovo ils ne « relèvent » plus du même pays : Mimoza est née au Kosovo alors que son mari est né en Serbie !
Les parents comme les enfants sont extrêmement marqués par tous ces événements et pourtant chacun d’entre eux fait preuve d’une volonté incroyable : ils ont établi des relations d’amitié très fortes avec de nombreuses personnes, dans et en dehors de l’école, du fait de leurs qualités humaines très appréciées. Afrim et Mimoza parlent le français, langue qu’ils ont appris et avec laquelle les enfants ont tout naturellement grandi. Mimoza est également déléguée de parents d’élèves sous la fédération FCPE (une « première » dans le département du Rhône).
Afrim qui possédait un garage mécanique familial, est un mécanicien expérimenté. Avec Mimoza, ils ont reçu des promesses d’embauche en CDI, lesquelles, du fait de leur situation juridique, leur sont impossibles à honorer alors qu’ils ne demandent aucune assistance mais simplement à travailler et à subvenir eux-mêmes aux besoins de leur famille.
Les arrestations parfois « musclées » dont ont été témoins Sami et Amarildo pèsent lourdement sur leurs épaules d’enfants et rajoutent à la peur omniprésente qu’ils ont de ne plus retrouver leurs parents à la sortie de l’école.
Quelles aides peux tu nous apporter ?
Le soutien affectif que nous tentons de leur témoigner ne les protégera pas d’un avis d’expulsion, c’est pourquoi nous organisons depuis plusieurs mois des événements afin de réclamer la régularisation de tous les membres de la famille Jakupi et de les soustraire à la menace qui pèse sur leurs vie et l’unité de leur famille (goûters citoyens, marche vers la préfecture avec dépôt de plus de 1400 pétitions papier et électroniques). Si la mobilisation dépasse largement la sphère de notre quartier, nous avons besoin aujourd’hui d’alerter l’opinion publique à une très large échelle au sujet des risques encourus par Mimoza, Afrim, Sami et Amarildo et pour ce faire nous avons plus que jamais besoin de toi.
Aussi nous aurions besoin d'un petit témoignage de ta part, d'un mot qui valide ton soutien à notre démarche et à notre but. Peux tu via ce site ou notre adresse mail, nous transmettre un écrit ?
D'avance, nous te remercions très chaleureusement de ta lutte aux côtés des sans papier...
Tu fais partie des premiers contactés mais déjà, des élus et Lewis Trondheim nous ont apportés leur soutien.
Quelle que soit ton aide, elle nous sera précieuse. Tu es une personne influente, et nous espérons te compter parmi toutes celles et ceux qui se mobilisent pour que Mimoza, Afrim, Amarildo et Sami restent avec nous, nous te prions de recevoir nos respectueuses salutations.
Sylvaine D.
Membre du comité de soutien de la Famille JAKUPI
fredesyl